Pendant cette période de confinement, il faut trouver des activités pour occuper les enfants et pour changer les idées aux parents, car le temps peut être long, voire très long (voire très très).
Une élève de la classe de ma fille a écrit, avec ses parents, une très jolie chanson sur ce confinement et la maîtresse de ma fille a fait travailler tous les enfants sur cette chanson. J’ai trouvé que c’était une super idée, et que ça serait sympa de l’illustrer avec des playmobils en stop motion… Je m’imaginais déjà un film du style Lego Batman (rien que ça hein). J’ai vite déchanté car c’est un travail extrêmement long.
En tout cas ce qui est sûr c’est que c’est un joli projet familial.
Préparatifs
Je n’ai jamais fait de film en stop motion (ni de film tout court d’ailleurs), alors la première étape est le choix du logiciel et du matériel. Pour cela il faut arpenter Internet car il va nous suivre pendant de longues heures et il pourra transformer une activité agréable en un douloureux moment.
Logiciels
Alors bien entendu il y une infinité de logiciels qui permettent de faire une animation en stop motion, que ce soit sur tablette, téléphone ou ordinateur. Je ne suis pas fan de travailler sur une tablette ou un téléphone, alors je me suis orienté sur les logiciels disponibles pour MAC. Après un bref comparatif, visionnage de plusieurs vidéos, lecture de tutoriaux, Dragon Frame disponible sur PC et MAC semble clairement sortir du lot.
Il a en plus l’avantage de pouvoir être couplé avec mon Nikon D7100 et de le piloter de façon extrêmement ergonomique. Comme j’ai déjà un trépied pour cet appareil photo, cela me semble une bonne solution. Par contre il est cher… Il faut compter 300$ pour avoir le logiciel (et un petit clavier USB qui permet de se simplifier la tâche), ce qui est beaucoup trop cher pour une petite activité (en tout cas c’est ce que j’imaginais au début). Il y a par contre une version d’évaluation de 30 jours qui a quelques limitations :
- L’impossibilité de travailler avec les fichiers
RAW
de mon appareil photo - Des images produites watermarkées avec une espèce de dragon disgracieux au milieu
- Une limitation des scènes à 50 images, ce qui sera probablement difficile à gérer car je n’ai pas un temps infini et comme je compte tourner mon film en 12 images par seconde, cela limitera mes scènes à 4 secondes
Avec du recul, chacune de ces limitations de la version gratuite aura été très impactante:
- Ne pas travailler avec des fichiers
RAW
rend la retouche et le contrôle que l’on a sur l’image final beaucoup plus réduit… - Avoir une espèce de dragon affreux sur chaque photo (et donc sur la vidéo), gâche un peu tout le travail de fourmi effectué
- La limitation de la taille des scènes impose de changer son flux de travail pour s’adapter à cette contrainte
Dragon Frame
permettra de gérer l’ensemble des photos, de les réarranger, de les dupliquer. Il permet aussi de voir en direct la photo que va prendre l’appareil, et permet de la comparer avec la photo précédente, qui s’affiche en surimpression. C’est parfait pour voir si le mouvement sera fluide, ou si on aura l’impression que le playmobil se téléporte.

Précédente photo en surimpression
Le montage se fera à base de Final Cut Pro (que je vais découvrir), qui me permettra de synchroniser les différentes scènes entre elles et de les synchroniser avec la musique. Dragon Frame
produira des scènes unitaires en mettant les photos bout à bout, et Final Cut Pro
me permettra de dupliquer ces scènes, les agrandir, les raccourcir et les synchroniser avec la musique.
J’ai aussi été amené à utiliser Photoshop/Lightroom pour faire quelques retouches locales sur pas mal de photos, pour corriger quelques défauts ou effacer quelques éléments du décor. Autant je suis habitué à utiliser Lightroom car je fais pas mal de photos, autant je ne maîtrise pas du tout Photoshop.
La tâche sera donc difficile, car sur les 4 principaux logiciels que je vais devoir utiliser, je n’en connais qu’un…
Matériel
Comme dit précédemment, je vais utiliser mon réflex Nikon D7100 que je n’utilise plus depuis un moment, Dragon Frame
n’étant pas compatible avec mon hybride Panasonic. C’est un super appareil, du coup ça devrait le faire. J’ai en plus un trépied qui s’adapte dessus, chose qui sera totalement obligatoire pour ce genre d’activité. La prise de photo, se fera par l’intermédiaire de mon MAC sur lequel tournera Dragon Frame
et qui sera relié à mon Nikon en USB pour pouvoir le piloter (prise de photo, ouverture, temps d’exposition, ISO, mise au point, visionnage en live).
Dans le cas où on utilise un logiciel qui ne permet pas de piloter l’appareil photo, il est important d’utiliser une télécommande pour prendre la photo, et de ne surtout pas appuyer sur le bouton de l’appareil. Le simple fait de toucher l’appareil pour prendre la photo, génèrera un mouvement qui se verra. Dans mon cas, pas besoin de télécommande, Dragon Frame
se chargera de tout.
Pour ce qui est de l’objectif, j’ai utilisé un 35 mm qui ouvre à 1.8. C’est un objectif fabuleux qui par contre est une focale fixe, impossible donc de zoomer. Ce sera une difficulté supplémentaire.
Outillages, personnages, besoins
Voilà une liste non exhaustive d’éléments dont j’ai eu besoin:
- Du temps
- Des playmobils car mes filles en ont une quantité astronomique qui traînent. Pour une fois ils vont être utiles à autre chose que m’attaquer les pieds…
- Une petite table Ikéa rose qui a l’avantage d’être pratique et de couleur unie. Par contre elle est extrèmement légère, donc le moindre choc la fera bouger de façon importante
- Des ciseaux rouges (ils coupent mieux que les bleus)
- Une carte du monde fournie par la maîtresse de ma fille en A4, que j’ai agrandie pour qu’elle recouvre la table
- Beaucoup de temps
- Du fil de pêche et du fil de fer, pour maintenir des objets en l’air (et qui seront effacés au post-traitement)
- Beaucoup d’imagination
- Un calendrier très joli fait par les institutrices de l’école de mes filles pour illustrer tout ça
- De la patafix
- pour faire des effets spéciaux de malade (en tout cas c’était le plan… Expectations vs Reality)
- pour maintenir des objets en place (pro-tip : en mettre sous les 4 pieds de la table Ikéa)
- De la patience
- De l’humour
- Du café
- Des batteries pour l’appareil photo. Même si c’est un réflex, qui est moins gourmand qu’un hybride, les scènes à tourner sont longues, voire extrèmement longues et l’appareil reste en permanence en mode live view, ce qui draine la batterie de façon importante
- Encore du temps
- Des feuilles blanches pour faire
- des dessins
- de la peinture
- du découpage
- du collage
- imprimer des images d’Internet
- faire des attestations de sortie
- etc
- Une âme d’enfant
- De la peinture
- Un trépied pour l’appareil photo (sans stabilité, pas de stop motion)
- Du temps (je l’avais déjà dit ?)
Retour d’expérience
Après avoir tourné cette première vidéo, j’ai fait beaucoup d’erreurs, mais j’ai aussi appris pas mal de trucs. C’est vraiment un projet intéressant qui demande d’avoir pas mal d’imagination, et qui génère pas mal d’activités ce qui est excellent pour occuper les enfants:
- Découpage
- Collage
- Pliage
- Bricolage
- Peinture
- Pâte à modeler
- …

C'était pas le dessin le plus difficile
En plus le fait d’animer leurs jouets, les amuse beaucoup.
Les conseils que je donnerai à une personne qui souhaite se lancer dans un projet tel que celui-là seraient les suivants:
Lumière constante
Trouver une pièce, un lieu de tournage avec une lumière constante, je développerai cela plus en détails par la suite.
Patafix, patafix
Tout ce qui n’est pas sensé bouger, doit être fixé :
- Personnages
- Décors
- Pieds de la table
- Trépied
Même si la scène à tourner est courte, il n’y a rien de plus ennuyeux que d’être obligé de refaire quelque chose qui a déjà été fait. Les quelques minutes perdues à fixer tout, pourraient vous faire gagner pas mal de temps, et va au final rendre le tournage plus simple, car plus stable.

Même la feuille sur la table
Pas trop d’éléments qui bougent
En effet, plus il y a de personnages sur la scène, et plus la scène sera longue et difficile à faire, car chaque personnage doit bouger entre toutes les photos. Il est préférable d’avoir peu d’éléments qui bougent, avec des gestes plus précis que plein d’éléments avec des gestes simples.

Scène non gardée, car trop d'éléments dessus
Faire des scènes qui peuvent boucler
Bien entendu, cela ne s’applique pas à toutes les scènes d’une vidéo… Mais il est très important d’avoir quelques scènes qui peuvent boucler. Dans la vidéo, de nombreuses scènes ou parties de scènes, peuvent boucler comme par exemple les personnages qui tournent en carré, les lettres à la fin qui vibrent, les personnages qui dansent, les oiseaux dans le ciel qui volent… Cela permet d’artificiellement d’agrandir ou diminuer la durée de la scène pour par exemple bien se synchroniser avec les paroles de la chanson. Il faut donc le prévoir à l’avance, car pour ne pas que ça soit choquant, il faut que la scène soit tournée de telle sorte que le placement des personnages à la fin de la scène soient les même qu’au début (à peu de chose près). Ainsi, on n’aura pas l’impression qu’ils se téléportent. Plus on a de scènes de ce type, et plus le montage final sera simplifié.
Être feignant
Ça fait bizarre de se dire ça quand on se lance dans un film en stop motion, mais plein de raccourcis peuvent être pris pour se simplifier la tâche:
- Il ne faut donc pas hésiter à répéter une séquence plusieurs fois (pas trop non plus), en faisant bien attention que cette séquence puisse boucler
- A rejouer une séquence à l’envers. Par exemple la scène des danseuses a été très rapide à tourner. Elles ne font en réalité qu’un tour, et j’ai rejoué la séquence à l’envers pour faire le tour inverse
- A trouver des solutions pour se simplifier la vie : la dernière scène où on voit tous les personnages qui sautent est en fait un trompe l’œil. Aucun personnage ne saute, ils sont juste placés sur un plexiglas que j’ai surélevé sur certaines photos. Comme le fond ne bouge pas, cela donne l’impression d’un saut (je conseille un filtre polarisant pour diminuer l’effet de reflet sur le plexiglas).
Avoir de l’imagination
Il y a plein de petites techniques à trouver pour faire des effets sympas ou pour se simplifier la vie:
- Mettre les personnages sur une plaque de plexiglas transparente et surélever cette plaque pour donner l’impression qu’ils sautent
- Tourner la scène à l’envers : Ma fille m’a demandé, “Papa comment tu as fait pour défroisser le papier sans aucun pli ???”
- Ne pas hésiter à choisir le bon angle de vue pour cacher un élément comme un fil de fer qui tient un objet en l’air
C’est aussi quelque chose de très intéressant, car ça nécessite de se creuser un peu les méninges.
Faire des pauses
Il faut faire des pauses régulièrement, car avec le temps, la fatigue et l’énervement, on fait moins attention, on va plus vite, on est moins rigoureux et cela se ressent sur le rendu final. Quand on en arrive à ce stade là, il faut faire une pause et reprendre le lendemain. Le travail n’en sera que meilleur.
Difficultés
Forcément quand c’est la première fois qu’on se lance dans un projet de la sorte, on est confronté à tout un tas de problèmes auxquels on avait pas pensé. Pourtant ces choses paraissent évidentes à posteriori… Je vais essayer ici de faire l’inventaire de ces difficultés.
Lien avec la chanson
L’objectif de ce projet est d’illustrer la chanson écrite par une copine de ma fille, le sujet est donc imposé. Je ne suis pas complètement libre, ni de choisir le contenu (faut que l’animation ait un lien avec les paroles), ni la durée de la scène. Je dois m’adapter à la chanson, au thème, à la longueur de chaque phrase, de chaque couplet, du refrain. Une partie importante du travail a donc été d’analyser avec attention chaque élément de cette chanson, et d’extraire la durée de chaque phrase : Cette phrase dure 7 secondes, je dois donc faire environ 7x12 = 84 photos.
Lumière
La difficulté technique numéro 1 avec du recul dans ce projet est la lumière… La lumière est ce qui va faire en sorte que votre idée magique, votre illustration parfaite… sera un échec. Ce n’est pas vraiment une surprise, en photographie la lumière (avec la composition) est le plus important. Dans un projet en stop motion, je pense qu’elle prend encore plus d’importance. Car avoir une bonne lumière est nécessaire, mais encore faut il que celle-ci soit constante entre toutes les prises.
Je n’ai pas un studio de professionnel dédié à faire des films. Du coup j’ai fait avec les moyens du bord, dans le salon. Le problème c’est que la lumière artificielle de mon salon n’est pas parfaite et est loin d’être adaptée au tournage d’un film long en stop motion, ou quelques secondes de films se traduisent par plusieurs heures de travail:
- Déjà la lumière de mon salon n’est pas assez puissante pour éclairer parfaitement la scène qui sera filmée (j’ai souvent été obligé de compenser par un temps d’exposition plus important, et donc un risque de flou)
- La lumière est trop haute, du coup je suis obligé de jouer avec le placement de l’appareil photo, pour que son ombre n’apparaisse pas (et comme j’ai une focale fixe, l’équation à résoudre peut s’avérer compliquée)
- Je ne peux pas choisir le placement exact de cette lumière, du coup l’éclairage n’est pas forcément uniforme sur toute la scène (ça encore ça peut passer, tant qu’il est constant…)
Mais le pire, et de loin, c’est que mon salon a des portes-fenêtres ! Alors effectivement c’est quelque chose qui est globalement recherché quand on achète une maison, d’avoir un séjour lumineux, que le soleil éclaire la pièce, mais pour tourner un film en stop motion, c’est juste un enfer, car la lumière du soleil est TOUT sauf constante ! Le moindre nuage, le moindre oiseau, le moindre enfant qui passe devant la porte-fenêtre (grrrr), change la luminosité de la pièce et cela se voit vraiment sur les photos et donc sur le film tout entier. Sans parler du fait qu’une scène puisse nécessiter plusieurs heures de tournage et donc forcément avec le mouvement du soleil l’éclairage du début, n’est pas le même que celui de la fin. En plus ce mouvement fait bouger les ombres !
Cela a de nombreuses conséquences fâcheuses :
- Une espèce de clignotement lors de la vidéo très désagréable
- Du fait du changement de luminosité
- Du fait du changement de la balance des blancs
- La difficulté très importante pour faire de la retouche photo : avec un éclairage constant (et dans un monde idéal), on pourrait imaginer qu’entre deux photos consécutives, il n’y a que très peu de pixels qui changent. Donc on pourrait utiliser un système de masque en couche pour effacer un fil de fer par exemple, et utiliser le fond de la photo précédente. Le problème c’est que si la luminosité a changé de ne serait-ce que de 1%. Le fil de fer se verra remplacer par une espèce de coulure moche qui gâche pas mal de choses
- La difficulté de dupliquer les scènes : car il faut bien avouer que souvent la feignantise a été de mise, et j’ai dupliqué certaines scènes (ou dupliquer en changeant l’ordre des photos). L’effet négatif est donc un clignotement encore plus accentué
- L’incohérence du mouvement des ombres, lui aussi accentué lors de la duplication de scènes
Une partie importante du temps consacré à faire ce film, a été passée à corriger la luminosité des photos et la balance des blancs, avec un résultat que je trouve décevant.
Stabilité du décor
Forcément quand on tourne un film en stop motion, avoir un décor fixe qui ne bouge pas, est quelque chose d’obligatoire. Le moindre mouvement non prévu, casse toute la scène, car tout ce qui a été filmé précédemment n’est plus aligné… Il faut donc être patient et très appliqué. Et avec des enfants de 6 et 8 ans, c’est difficile. Combien de fois, sans faire exprès, un coup de pied n’a pas été mis dans la table, faisant tomber tous les personnages, ou un coup de pied dans le trépied de l’appareil photo (j’avoue des fois c’était aussi la faute du papa, probablement mon coté polisson). Et là, même avec toute la bonne volonté du monde, retrouver exactement le même emplacement est illusoire.
Cela permet aussi de tester le contrôle de soi, quand une scène de 47 photos et 2h de travail vient d’être mise à la poubelle, parce qu’on a pas fait attention à la table !!!!
Choix du terrain
Le choix du terrain pour tourner une scène est important, car il peut avoir un impact sur le rendu final. Tourner une scène en extérieur dans l’herbe me paraissait sympa, puisque elle devait parler d’animaux qui vivent heureux. Mais le problème c’est que comme je l’ai expliqué avant, c’est une très mauvaise idée à cause de la lumière qui n’est pas constante, mais aussi car le fait de marcher sur l’herbe l’écrase. Et bien entendu, cela se voit et ne se corrige pas au post-traitement.
Sauts
Ce qui est génial, c’est de faire en sorte que par moment nos personnages fassent des sauts. Sur le papier c’est super, en pratique c’est pas simple. Il faut ruser et faire preuve d’inventivité pour ne pas que le cure-dent, fil de pêche ou fil de fer n’apparaisse. Pour cela j’ai utilisé plusieurs techniques :
- Le positionnement et l’angle de prise de vue, pour s’assurer que l’élément qui maintient en hauteur le personnage soit caché
- L’utilisation d’une très faible profondeur de champs pour que le fond soit complètement flou à un point que le fil ne puisse pas se voir
- Le post-traitement, c’est à dire l’utilisation d’un autre logiciel (Lightroom ou Photoshop dans mon cas) pour tout simplement retoucher l’image et effacer l’élément disgracieux
- La plaque de plexiglas surélevée pour donner l’impression de saut
Pour un petit saut ou un coucou la patafix suffit.
Scènes coupées
A cause de la limitation de la version gratuite de Dragon Frame
, je suis limité à des scènes de 4 secondes et malheureusement par moment j’ai besoin de faire des scènes plus longues. Du coup, je suis obligé de faire l’animation en 2 scènes différentes, ce qui rend difficile la comparaison sur l’exposition de chaque scène car les paramètres de l’appareil photo sont à chaque fois réinitialisés par le logiciel.
Quelques scènes
Le dauphin qui saute
Le dauphin qui saute n’a pas été une scène très simple à tourner, car il est difficile de photographier un élément en l’air.

Fil de fer ou fil de pêche ?

Première tentative avec un fil de pêche
Chacun des fils de pêche est attaché derrière à une bouteille de peinture. Il suffit de tourner la bouteille de peinture sur elle-même pour raccourcir le fil de pêche et donc faire monter le dauphin. A chaque extrémité, j’ai bricolé une espèce de petit crochet qui vient s’enfoncer dans le dauphin. Sur le papier cela semblait prometteur mais ça n’a pas marché. Impossible d’avoir l’angle voulu avec le dauphin, tant pis ça sera du fil de fer, plus grossier et donc plus difficile à enlever avec Photoshop, mais plus rigide.

On fait tenir le dauphin avec des fils de fer

Petit support caché derrière
Dès qu’il y a moyen de cacher un élément, il ne faut pas hésiter, c’est toujours ça de moins à corriger avec Photoshop.
Le soleil qui sourit
Le soleil qui sourit est assez basique à faire, il faut juste être précis sur le découpage et lors du positionnement des yeux/bouches.

Vous aviez vu Charlie ???
On échappera pas à la pince à épiler pour le travail de précision. On peut voir aussi sur le coté, les différents oiseaux découpés.

A chaque mouvement les yeux bougent :(
Le feu qui brûle
Même travail pour le feu qui brûle, plusieurs images trouvées sur Internet et découpées, placées les unes après les autres, sur une espèce de foyer à base d’allumettes.

Petit bricolage fait maison pour fixer la flamme...

L'ordre n'a pas vraiment d'importance

Patafix partout, pour éviter de bouger le foyer

Mise en scène
Le lampion qui monte
La scène du lampion a nécessité un peu de système D, parce que si le lampion tient en place quand il est légèrement levé, autant dire qu’il ne tient pas du tout quand il est au maximum. Du coup j’ai utilisé un escabeau avec un manche de balai et un fil de fer qui pend. En réalité, plusieurs fils de fer, car il fallait non seulement tenir le lampion, une boule (qu’on voit sur la vidéo, mais pas sur les photos) et l’avion en papier du petit garçon.

Système D

Avec un fond, c'est plus sympa

Il faut cacher tous les fils de fer de toutes les photos...
Les lettres qui bougent
Cette scène a été tournée à l’envers : le texte a d’abord été écrit puis au fur et à mesure chaque lettre a été placée sur le coté. J’ai dupliqué à l’envers cette scène pour donner l’impression que le texte se formait, puis je l’ai passé à l’endroit pour donner l’impression que le texte s’effaçait. La difficulté a été de faire en sorte qu’entre deux textes différents les lettres se positionnent globalement à la même place.

Les limites ne se verront pas sur la vidéo
Quelques chiffres
- Nombre de photos uniques : 1231
Environ 200 ont été retouchée individuellement, de façon plus au moins importantes. Pour certaines, c’était juste la balance des blancs/exposition, pour d’autres c’était une retouche plus approfondies pour supprimer des détails gênants.
- Nombre d’heures de travail : 80 heures
Ça c’est la quantité de travail si on met bout à bout l’investissement de chaque personne.
- Nombre de personnages : 17
En réalité j’ai pas vraiment compté :)
-
Nombre de cafés : 56
-
Nombre de coups de pied dans la table: 8
-
Nombre de coups de pied dans le trépied: 4
Zen……
- Nombre d’animaux blessés: 0
Une vache a quand même eu le pied mâchonné par ma fille…
- Nombre de scènes produites: 43
C’est le nombre de scènes individuellement crées par Dragon Frame
. Il a fallu ensuite les intégrer dans Final Cut Pro
pour les agrandir, les raccourcir, les dupliquer… (refrain, lettres…).
Merci
Un grand merci à tous les gens qui m’ont permis de faire ce projet super intéressant:
- Eloïse et Margaux et leur famille pour l’écriture de cette jolie chanson
- La maîtresse de ma fille qui a partagé cette chanson et qui a fait un travail formidable pendant tout ce confinement
- Tous les gens qui ont fait des retours super sur cette vidéo
- Et toute la famille pour ce joli projet commun